Étude des surfaces © Copyright Francois Janes
2. Principe : | |||||
2.1 Introduction : |
|||||
Depuis quelques dizaines d'années, la diffraction des rayons X a été appliquée à l'étude des structures de surface et des couches superficielles grâce à l'utilisation d'une configuration en incidence rasante qui permet de réduire considérablement la profondeur de pénétration du rayonnement dans les matériaux.
|
|||||
2.2 Principe : |
|||||
avec: |
|||||
Fig.1 |
|||||
La relation de Descartes nous donne : n1sin(i1) = n2sin(r)
ici:sin(i)=cos(
![]() ![]() n1 = 1 ( air ) n2 = n ( matériau ) Donc, à l'angle critique : sin(ic) = n et à ic
correspond cos( On est en présence de faibles angles donc : Cos( Finalement :
b négligeable,
Cette caractéristique est donc intéressante
en incidence rasante, tous les matériaux se comportant comme des
miroirs pour les rayons X pour des valeurs de
Correspondant à une atténuation 1/e. |
|||||
Fig.2 |
|||||
On voit que t est d'autant plus petit que l'angle d'incidence est faible et qu'il augmente fortement au voisinage de ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
|||||
2.3 Rappel : loi de Bragg : | |||||
2.d.sin( Fig.3 avec :
|
|||||
2.4 Principe des mesures : |
|||||
Expérimentalement, on mesure l'intensité réfléchie par la surface du matériau étudié en fonction de l'angle d'incidence ce qui nous donne la réflectivité. |
|||||
Fig.4 |
|||||
Les indices étant très proches de 1,
les angles d'incidence utilisables sont très faibles. En effet
on observe une forte diminution de la réflectivité quand
l'angle d'incidence augmente (supérieur à l'angle critique). Cette propriété permet donc d'effectuer une analyse en épaisseur, non destructive, de certaines caractéristiques superficielles d'un échantillon avec une résolution proche de 50 Å dans les 1000 à 2000 premiers Å. L'incidence rasante permet également des études structurales des surfaces à l'aide d'un rayonnement synchrotron focalisé ; on peut alors obtenir avec une grande précision des signaux provenant de 1 à 2 couches atomiques seulement. Ces études sont intéressantes du fait que les surfaces des matériaux présentent le plus souvent un arrangement atomique différent de celui du volume : maille différente surface/volume. L'utilisation du rayonnement synchrotron permet d'identifier les espèces atomiques, de mesurer des distances parallèles et perpendiculaires à la surface donc de donner les différentes mailles présentes dans le matériau et d'étudier les relations entre couche externe et substrat. Remarque :
|
|||||
2.5 Utilisation de la réflectivité : |
|||||
Théoriquement, en un point donné, la réflectivité (fonction de l'angle d'incidence ![]() ![]() |
|||||
Fig.5 |
|||||
Ceci est dû aux imperfections de la surface du silicium. On introduit donc un paramètre de rugosité (qui explique la courbe expérimentale ) déterminé très précisément à 0.1 Å prés. Il est utilisé lors de l'étude de matériaux à surface reconstruite qui peuvent être schématisés comme suit (dans le cas d'un multicouches vu plus loin) : |
|||||
Fig.6 |
|||||
Ici R ne décroît plus régulièrement mais présente des ondulations dues aux interférences provoquées par les réflexions multiples sur les surfaces : On obtient des franges dites de Kiessig (physicien allemand, leur "inventeur" en 1930 ) qui permettent de déterminer très précisément l'épaisseur des films en étudiant les écarts entre les pics de la courbe de variation de la réflectivité. |
|||||
Fig.7 |
|||||
Evidemment, si on augmente le nombre de films (comme dans le cas des traitements multicouches du verre par exemple cf. Fig.6), on assiste à une multiplication des interférences qui donnent naissance à de nouvelles franges appelées pics de Bragg qui permettent d'avoir accès aux caractéristiques de chaque couche (épaisseur, rugosité aux interfaces, densité ) au moyen d'outils mathématiques puissants d'autant plus nécessaires dans le cas d'absence de données initiales (aucun renseignement ni sur la nature ni sur la densité des couches. |
|||||
|
|||||
![]() |
|||||
Introduction | |||||